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Exposition permanente-Château de Maisons Lafitte. Arrivée remarquée d’Amiral Théodore

Arrivée remarquée d’Amiral Théodore

Œuvre du sculpteur orléanais François LAVRAT, l’exceptionnel cheval Amiral Théodore fait une arrivée très remarquée à Maisons Laffitte. Grâce à Florence de la RONCIERE, au docteur Jean-Charles HACHET et à son créateur, ce fier étalon en bronze de 1,40 m de long, lauréat du Grand Prix Européen de la Sculpture, figure désormais en bonne place dans les collections du château de Maisons.

Amiral Théodore, un cheval fougueux et aérien

Depuis l’aube des temps, les artistes ont représenté le cheval en donnant de l’animal leur vision personnelle et toujours créative. C’est pourquoi parler du cheval en sculpture, c’est faire défiler toute l’histoire de l’art sculptural, de ses expressions, de ses techniques et de ses visions changeantes.

François LAVRAT s’inscrit dans cette longue lignée d’artistes qui, depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours, donnent à ce symbole universel de vitalité, de rapidité et d’élégance, une place de choix dans leurs représentations artistiques.

Amiral Théodore fait partie d’une série de sculptures de chevaux saisis en pleine course, dans une attitude de liberté et de spontanéité qui permet à l’artiste de représenter l’animal dans toute l’expression de sa force et de sa beauté. Il s’agit là de traduire la fougue sauvage d’un cheval qui galope, impétueux et frénétique, en l’immortalisant au moment même où il bondit, ne semble plus toucher terre et appraraît comme suspendu dans l’air. L’esthétique, puissante et aérienne est à la mesure de la prouesse technique. Toute la masse du cheval repose sur un seul sabot et cet équilibre extraordinaire est le fruit d’une audacieuse recherche architecturale du sculpteur.

Le premier de cette série est le fameux Etalon Amiral, magnifique sculpture de 1,40m de long, qui a été couronnée par le Grand Prix Européen de la Sculpture-Prix Géricault- en 1989.
L’étalon Amiral est une pièce unique en inox qui s’impose par sa beauté, sa vigueur et sa légèreté. Musculeux et puissant, cet étalon d’acier s’élève dans l’espace et semble sortir d’un rêve mythologique pour bondir crinière au vent vers une épopée moderne.

Etalon Amiral

C’est en 2006 que voit le jour le cheval Amiral Théodore qui fait son entrée au château de Maisons Laffitte. Evocation éponyme de Théodore Géricault, il vient enrichir la série des étalons Amiral et il est le premier d’entre eux à être réalisé en bronze. Flamboyant et libre, il traverse l’espace en frappant du sabot le rocher qui a l’aplomb de se trouver sur son chemin.
"J’ai longtemps choisi l’inox pour sa solidité qui m’autorisait la réalisation d’oeuvres élancées et dynamiques, explique François LAVRAT. Aujourd’hui la technique du bronze armé permet cette même audace dans une matière plus classique".

L’aspect novateur de la réalisation de cette pièce en bronze armé a rapporté à son auteur le Prix de l’Innovation 2003. L’armature en acier inox soudée au bronze prend naissance dans le socle en bronze, remonte par la patte arrière qui est solidaire de la base, pour déployer son arborescence dans la croupe de l’animal. Ainsi la masse imposante de l’animal qui prend appui au sol en un seul point, peut s’élancer avec fougue, sans qu’aucun renfort ne soit nécesaire à sa stabilité. Amiral Théodore peut pousuivre sa course en fendant l’air, libre et majestueux.

Cette sculpture, particulièrement choyée par l’artiste, est rehaussée par un cachet or de forme arrondie de18 mm de diamètre. Frappé aux initiales du sculpteur, FL, il est serti entièrement dans la masse du bronze.

Jean-Charles HACHET

Ecrivain et historien d’art, Jean-Charles HACHET, est l’un des plus grands experts en sculpture. Président de la Société Européenne d’Art Contemporain, Membre fondateur et Secrétaire Général du Grand Prix Européen de la Sculpture, Prix Géricault, on lui doit de prestigieux ouvrages d’art. Médecin, chercheur et clinicien, il est aussi l’auteur de nombreux ouvrages de médecine.

Passionné d’art s’il en est, soucieux de faire connaître et d’assurer la pérennité de la sculpture, il s’est attelé à l’immense tâche de rassembler dans un ouvrage les oeuvres du bestiaire universel. Son Dictionnaire illustré des sculpteurs et fondeurs de l’Antiquité à nos jours est une encyclopédie sans précédent (2 tomes, plus de 1100 pages, 5500 reproductions en couleur).

Cet ouvrage sans égal sur le Bestiaire sculpté, a été couronné par l’Académie des Beaux-Arts. "C’est une immense entreprise qui établit l’importance dans l’art de la représentation de l’animal, qui inspira et inspire tant d’artistes, de Lascaux à César...Ouvrage d’Art, ouvrage de référence, tous les domaines de la sculpture animalière sont présents dans cette édition. C’est une somme que tout artiste, historien, collectionneur, marchand ou bibliothécaire se doit de saluer", tient à souligner Pierre-Yves TREMOIS, Membre de l’Institut.

" Ce dictionnaire fait oeuvre de mémoire, précise André BETTENCOURT, Membre de l’Instistut. Il nous plonge au coeur du patrimoine artistique de la sculpture animalière de toutes les époques et de tous les pays et en même temps nous projette dans l’avenir tant il renferme de jeunes talents qui vont s’affirmer dans les années à venir."

François LAVRAT est l’un de ces artistes que le docteur Jean-Charles HACHET a découvert. Il n’était alors qu’un jeune talent de l’Orléanais, tout à sa sculpture empreinte de symbolisme, d’émotion et de mystère. Depuis, il a fait bien du chemin, laissant dans son sillon des oeuvres fortes et appréciées.

François LAVRAT

François LAVRAT naît en 1962 à Orléans. Fils du sculpteur André LAVRAT, bachelier en art plastique et ancien élève de l’école Boulle, il adapte à sa création une technique initiée par son père, l’art du fer en fusion. Très vite remarqué, il obtient le Grand Prix Révélation en 1985, puis le Grand Prix Européen de la Sculpture - Prix Géricault - en 1989, en même temps qu’Igor USTINOV.

Sa sculpture est un curieux mélange de modernité et de classicisme et son expression tient beaucoup au symbolisme puissant et direct qui la fait vivre : " J’utilise souvent le biais d’une anatomie symbolique pour renforcer le caractère d’un sujet ...Une jambe plus courte sous le poids de l’effort, un pied effilé comme un bec d’oiseau pour amplifier la vitesse d’un sauteur d’obstacle...’" Comme les symbolistes du début du siècle, l’artiste privilégie l’émotion, le mouvement par rapport à l’observation naturaliste et le symbole intervient pour valoriser les sensations.

François LAVRAT crée également des oeuvres au modelé plus plein et plus figuratif. C’est le cas en particulier de sa série des étalons "Amiral" à laquelle appartient Amiral Théodore. Cette sculpture en bronze armé perpétue le thème du cheval fougueux, immortalisé en pleine course.

On trouve également chez lui la volonté de participer à l’organisation des espaces publics. "J’imagine une cité où le rationalisme inhérent à l’organisation de la société humaine serait ponctué de portes ouvertes sur l’imaginaire, pour créer un équilibre d’influences propices à cultiver le bonheur de vivre". Il contribue ainsi au décor urbain de nombreuses villes en France. Sa dernière oeuvre érigée dans un espace public est un loup, d’une longueur de 1, 70m, donc un peu plus grand que nature, implanté à l’entrée du bâtiment qui abritera un musée consacré au loup à Tannerre-en-Puisaye dans l’Yonne.

Au total, ce sont plus de 50 oeuvres monumentales (fontaines, statues, bas-reliefs...) implantées dans les espaces publics, et plus de 600 oeuvres achetées par des collectionneurs privés, qui ponctuent à ce jour le déroulement de sa carrière. Dans son atelier de Saran, situé sur la route nationale 20, près d’Orléans, François LAVRAT continue d’enrichir son oeuvre. Il expose ses sculptures dans la galerie qui jouxte son atelier.

Château de Maisons-Laffitte
Exposition permanente consacrée au Patrimoine Hippique

Etalon Amiral Théodore

Edifié entre 1634 et 1646 par l’architecte François Mansart, le château de Maisons est le précurseur des châteaux de Vaux-le-Vicomte et de Versailles. Il fut édifié pour René de Longueil, grand seigneur du royaume, président du Parlement de Paris, pour accueillir le roi Louis XIII à son retour de chasse, en forêt de Saint-Germain-en-Laye.

En 1777, le comte d’artois, frère de Louis XVI et futur Charles X, achète le domaine de Maisons. Grand amateur de chevaux, il installe dans les superbes écuries du château son "écurie de course anglaise". En 1818, le banquier Jacques Laffitte achète le domaine et décide de lotir le parc qui devient une " une ville composée de maisons de campagne". Jacques Laffitte, son neveau Charles et son gendre, le prince de la Moskowa, réaffirment alors la vocation hippique de la cité et fondent la Société d’Encouragement (Jockey club), pilier des courses françaises.

Durant la seconde moitié du XIXe siècle, différents propriétaires et de nouveaux lotissements se succèdent ; jusqu’à ce que l’Etat achète le château en 1905 pour le sauver de la démolition.

Maisons est aujourd’hui un monument historique ouvert au public, géré par le Centre des monuments nationaux. Joyau architectural à l’esthétique classique et baroque avec de multiples trompe-l’oeil, il recèle de véritables trésors, en particulier des tapisseries du XVIIe siècle, des peintures, un parquet en marqueterie de bois précieux, os, ivoire et étain...

Au sous-sol, dans les anciennes cuisines restaurées et transformées en lieu d’exposition permanente, le château abrite depuis 1990 des collections qui rappellent l’activité hippique réputée de Maisons-Laffitte. A travers des objets, peintures, documents et maquettes, c’est l’origine des courses en France qui prend corps et aussi la vie et la carrière du cheval de course. L’ouverture de ces espaces doit beaucoup à l’action de Florence de la Roncière, Administareur du château de Maisons. " Cherchant un moyen de restaurer et d’utiliser tous les espaces du château, dont les anciennes cuisines voûtées du sous-sol, explique-t-elle, je me suis tournée vers le thème des courses et du cheval, fortement lié à Maisons et propice à la communication. Le projet a trouvé des échos favorables auprès des sociétés de courses, de donateurs privés et de collectivités dont la ville de Maisons-Laffitte, débouchant sur la création d’une Association pour le musée du cheval de course, qui fut le support de ce musée."

Depuis fin 2006, une nouvelle présentation est proposée : "De l’art équestre aux sports hippiques". Passions et traditions sont illustrées par un film retraçant les fonctions successives du bâtiment des écuries et du manège édifié par François Mansart à Maisons vers 1658.

L’importance du cheval dans la vie de la Cour a marqué d’une forte empreinte l’histoire du domaine de Maisons sous l’Ancien Régime. A partir de Napoléon, il convient d’obtenir des chevaux de plus en plus robustes et rapides. Ceci explique les évolutions des XIXe et XXe siècles. Aujourd’hui, si Maisons Laffitte affiche avec détermination sa place de "Cité du cheval", les salles d’exposition du château participent à cet effort de consolidation d’une image qui est ancrée dans une longue tradition. Ici, artistes du passé et du présent se rejoignent pour célébrer la passion du cheval.

Les collections renferment surtout des oeuvres de peintres et sculpteurs tels Alfred de Dreux, Georges Malissard, Georges Busson, René Paris, Karl Reille, Frank Elim, Sturgess, Charles Detaille, Le Nail, Jean Clagett. Parmi eux, a maintenant pris place François Lavrat.

L’arrivée d’Amiral Théodore, don du docteur Jean-Charles Hachet et du sculpteur François Lavrat, marque la vitalité de ces lieux de mémoire et de médiation culturelle que sont les monuments historiques.

Découvrez les différents ouvrages de la collection J.C. Hachet.

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