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Arts, le Japon & l’art contemporain - Volume 1

L’art japonais traduit cette communion intime avec la nature et l’univers ; ainsi les représentations picturales de paysages, d’animaux et en particulier les oiseaux et les plantes, occupent une place de premier plan dans l’iconographie.
Pratiquée depuis les temps les plus anciens, la peinture est une expression artistique privilégiée au Japon. Son attrait est à mettre en rapport avec le fait que, jusqu’à une date récente, les japonais écrivaient à l’aide d’un pinceau et non d’un stylo ce qui explique qui ont porté l’art de la calligraphie au plus haut niveau.

Partant de là, toutes les techniques du pinceau et leurs applications en peinture leur sont devenues particulièrement familières et accessibles. Cette spécificité explique qu’au Japon les peintres sont des lettrés qui mettent leur érudition et leur maîtrise du trait au service de l’art pictural. Pour eux,, le trait va bien au-delà de sa représentation première, il n’est pas comme en occident un simple contour, un cadre, une frontière qui isole le sujet du décor qui l’entoure, il existe par lui-même et donne à chaque oeuvre une élévation ingénieuse et subtile.

Au cours des siècles, cet art raffiné qu’est la peinture japonaise autochtone a subi de nombreuses influentes. Selon les époques, les peintres les ont adoptées à leur sensibilité et à leur propre culture.
La peinture chinoise a joué un rôle majeure et durable dans l’évolution de l’art japonais et c’est seulement à la fin du XIXeme siècle que l’influence occidentale va faire son apparition et s’amplifier au XXeme siècle.
Lorsque le bouddhisme s’implante au Japon au cours des VIème et VIIème siècles, les motifs religieux, en particulier les bouddhas et autres divinités, remplacent progressivement l’imagerie ancestrale.
Durant les cinq siècles qui suivent, les représentations artistiques, toujours très marquées par la religion, s’orientent vers des formes empreintes de sérénité et de douceur.
On retrouve cette tendance en particulier sur les "emakimono". Il s’agit de de longs rouleaux peints d’illustrations narratives qui se lisent horizontalement, ce qui les apparentent à un livre. Leurs origines remontent au VIIeme siècle. Au début, il s’agissait de copies d’oeuvres chinoises plus anciennes. Mais à l’époque de Heian, c’est à dire à partir du Xeme siècles, des innovations apparaissent et les "emakimono" japonais se démarquent alors des oeuvres chinoises. Ils associent calligraphie et représentations humaines animales ou végétales et sont peints sur de longs rouleaux de papier ou de soie pouvant mesurer plusieurs mètres de long. il faut les dérouler progressivement pour découvrir petit à petit l’histoire qu’ils racontent. Les contours des personnages y sont d’abord tracés à l’encre et sont ensuite remplis de couleurs posées en aplat. L’iconographie se concentre sur des récits historiques, des sujets religieux ou encore des scènes pastorales. Des avancées en matière de perspective assurent plus de fluidité au graphisme.
A la fin du XIVe siècle, la peinture monochrome de paysages devient un genre très prisé. elle se développe dans un style qui renoue avec la tradition japonaise originelle. Bientôt les thèmes profanes et guerriers affirment leur présence et s’assurent une place croissante dans le passage pictural. L’époque Momoyama (dernier quart du XVIe siècle) est une période riche et féconde qui voit certains artistes prendre de la distance avec l’art chinois et se lancer dans de magistrales compositions....
Aux siècles suivants, l’art se démocratise, des écoles voient le jour et l’on assiste à un foisonnements courants. L’art de l’estampe, avec ses sujets originaux et variés qui donnent à voir tous les aspects de la la vie et de la nature, devient très populaire.

A l’époque des d’Edo (du XVIIe au XIXe siècle), le pays connaît une période calme relatif propice à l’essor d’une classe moyenne désireuse de profiter des plaisirs et des raffinements de la société.
Dans ce contexte, l’art de l’estampe en japonaise’"Ukiyo-e", ce qui signifie "tableau du monde flottant" connaît un fort développement. Il ne s’adresse pas seulement aux nobles et aux puissants, mais aussi à un public plus populaire qui apprécie ces sujets puisés dans la vie quotidienne, la nature, la mythologie, les plaisirs en particulier le théâtre et la vie des geischas.
Les peintres réalisent les estampes sellons une technique ancestrale. Le sujet, dessiné sur une feuille de papier de riz est décalqué pour être ensuite gravé sur une planche de bois enduite d’encre. Alors intervient le transfert sur la papier définitif.
Les premières estampes sont monochromes, réalisées à l’encre noire. Mais bientôt la palette se diversifie avec l’emploi d’encre de couleurs d’une grande richesse chromatique.
A la fin du XIXe siècle, sans abandonner les racines de leur art, les artistes évoluent vers de nouvelles formes de peintures...

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